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Le déserteur

Data
1954

O Desertor foi escrita por Boris Vian em fevereiro de 1954, com a colaboração de Harold B. Berg - na versão aqui apresentada é o próprio Boris Vian que interpreta a canção.
A sua primeira apresentação pública ocorreu no cabaret La Fontaine des Quatre-Saisons, em Paris, pelo cantor de origem argelina Marcel Mouloudji - num espectáculo realizado no dia 7 de maio de 1954, data da humilhante derrota das tropas francesas em Ðiện Biên Phủ, no Vietnam, que apressaria o fim da "Guerra da Indochina".
Por precaução, Boris Vian e Mouloudji modificaram o final, substituindo "sei disparar" (sobre os gendarmes) por "eles podem disparar"...
A canção seria proibida pela censura e impedida de passar na rádio durante muitos anos.
Tornou-se um hino de protesto contra as guerras coloniais (desde a Argélia ao Vietnam) e demais as guerras injustas, como foi o caso da invasão do Iraque em 1991.
Em Portugal, era frequentemente entoada nos meios estudantis e, quer na versão original, quer com os retoques pacifistas, Le déserteur foi sempre uma expressão anti-militarista.

Letra:

Monsieur le Président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps
Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir
Monsieur le Président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens
C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter
Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants
Ma mère a tant souffert
Qu'elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers
Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé
Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins
Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens
Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir
S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le Président
Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer